30/05/2015
Du domaine des murmures d'après le roman de Carole Martinez
THEATRE de POCHE
MONTPARNASSE
75, boulevard du Montparnasse
75006 PARIS
(M° Montparnasse-Bienvenue)
Réserv. 01 45 44 50 21
http://www.theatredepoche-montparnasse.com/
Pl. 15 à 35€
- 26 ans : 10€
du mardi au samedi à 19h
dimanche à 17h30
Adaptation et mise en scène : José PLIYA
avec Valentine KRASNOCHOK
( photos : Claire Besse )
L'action se situe en l'An de Grâce 1187, ( ou de disgrâce, c'est selon ) c'est à dire en cette période historique communément désignée sous le terme de Moyen Age.
Une seule chose est certaine : les micros n'avaient pas encore été inventés !
Il est vrai que faire entendre ponctuellement des murmures, en dehors d'un théâtre à l'italienne où l'acoustique étant parfaite, un simple souffle passe ( sous réserve malgré tout que l'interprète maîtrise parfaitement son art ) l'exercice est périlleux et constitue une réelle gageure.
En outre, à en juger par le nombre de contemporains que l'on croise un peu partout reliés à tous ces appareils prétendument indispensables, ( on hésite entre évoquer le cordon ombilical ou le boulet de bagnard ) les habitudes ne se perdent pas si facilement … Mais passons.
Le sort des femmes a toujours posé problème et encore plus en ces temps reculés, ce n'est un mystère pour personne.
Ne faudra t-il pas attendre encore trois siècles pour qu'une certaine Jeanne se permette de chevaucher entourée de soudards qu'elle mènera, paraît-il, à la reconquête du pays ?
Notre Esclarmonde quant à elle est bien recluse et de par sa propre volonté puisque voulant échapper à l'époux qui lui est imposé, elle commencera par se mutiler avant de s'enfermer en une cellule d'où elle nous narre précisément ce qui est advenu.
Cette morte vivante qui fait cependant preuve d'une belle énergie, fut victime d'un père indigne ; or à l'époque, les seigneurs en leurs terres avaient tous les droits.
Depuis toujours une question se pose : où commence la religion, où finit la superstition ? L'une et l'autre sont souvent intimement liées et tout acte une fois commis engendre des conséquences.
A contrario, telle une fleur sauvage, la poésie libre - elle - ne connaît pas de terrain défavorable et peut même se nicher au coeur d'une sordide cellule puisqu'il ne suffit que de la porter en soi. Fidèle à mes principes, je vous laisserai découvrir sur place la suite de ce conte à valeur historique.
Utilisant ( et pour cause ) le minimum d'espace en scène, accroupie sur un lit de cailloux ( ô combien symbolique ! ) Valentine Krasnochok alterne murmures et revendications car elle n'est pas seule en cause ...
Le texte est tour à tour dit ou chanté ( psalmodié serait plus exact.) Allez la découvrir car ce qu'elle fait n'est pas facile et son jeu nous réserve de fort bons moments.
Simone Alexandre
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07:04 Publié dans THEATRE | Lien permanent