12/10/2019
PIEGE pour Cendrillon d'après Sébastien Japrisot.
Théâtre MICHEL
38, Rue des Mathurins
75008 PARIS
(M° Havre-Caumartin)
LOC. 01 42 65 35 02
Pl. de 25 à 39€
Mercredi, Jeudi, Vendredi, Samedi à 19h
Dimanche à 18h
Adaptation : Aïda ASGHARZADEH
Mise en scène : Sébastien AZZOPARDI
avec : Alyzée COSTES, Nassima BENCHICOU,
David TALBOT et Aurélie BROQUIEN
Elégance des années cinquante où les femmes - brunes ou blondes - privilégiaient les cheveux longs et portaient des robes virevoltantes. Pour celles qui avaient quelques années de plus, les tailleurs étaient certes plus stricts mais non moins élégants.
Trois femmes,
- Mi, ( Alyzée Costes ) Michèle ou Micky - comme il vous plaira - fut victime d'un incendie et sortant tout juste d'une opération présente un visage neuf. Ses mains sont gantées car non encore guéries.
- Do, ( Nassima Benchicou ) alias Dominique ou Domenica, c'est l'amie d'enfance un temps perdue de vue, fille d'une femme de ménage mais qui a réussi à gravir les premiers échelons de l'échelle sociale en trouvant un petit emploi dans une banque ce qui favorisa les retrouvailles.
Et puis il y Jeanne Murnau surnommée " le dragon " rôle interprété par Aurélie Boquien apparemment très attachée à Micky ...
Les rôles d'hommes seront confiés à David Talbot qui sera tour à tour le médecin, puis François Chance ( ô ironie ! ) Avocat et accessoirement amant de Michèle mais ça, c'était avant car elle peine semble t'il à se souvenir de lui.
- Michèle est elle réellement amnésique ou joue t'elle la comédie ?
- Domenica est elle encore vivante ou bien a t'elle disparu lors de l'incendie ?
Le talentueux Sébastien Azzopardi s'amuse à nous présenter cette histoire dans le désordre. Or quand on est amnésique, les souvenirs ne reviennent ils pas de façon anarchique ?
Qui a prémédité le drame ? Pour mieux nous égarer, le metteur en scène n'hésite pas à présenter la même scène mais en inversant les personnages. La récupération d'un héritage fut à l'origine de ce diabolique complot.
( photos : Emilie BROUCHON )
Tout à la fois, les femmes s'adorent et se détestent.
Le sexe est le moyen de faire de l'autre un ou une esclave soumis (e). Tout avait pourtant été soigneusement préparé mais chacun sait que le crime parfait n'existe pas et que parfois les situations se retournent contre leur auteur.
Il serait criminel de vous en dire plus. C'est brillant, très, très glamour et compliqué au possible car en ces temps là, les recherches d'ADN n'étaient pas encore au point et pour faire disparaître les empreintes digitales, on ne pouvait que mettre ses mains au feu.
Fait exceptionnel, la pièce est plus prenante que le livre dont Aïda Asgharzadeh fut inspirée : ô combien !
Courez-y vite. Et sachez que les esthètes ne resteront pas sur leur faim. C'est très rare actuellement. Raison de plus ...
Simone ALEXANDRE
16:30 Publié dans THEATRE | Lien permanent