22/03/2015
Argent, dette et music-hall
LUCERNAIRE
53, rue Notre Dame des Champs
75006 PARIS
(M° N.D.des Champs)
Loc. 01 45 44 57 34
Tous les jours sauf dimanche & lundi à 21h30
matinée le dimanche à 19h
Théâtre Noir, Durée : 1h20
Création collective sur une proposition de Nigel HOLLIDGE
Direction musicale : Daniel GLET
avec,
Nigel HOLLIDGE (Andrew)
Antonio INTERLANDI (Agostino)
Armel PETITPAS (Annabelle & Le millionnaire)
au piano (en alternance) Daniel GLET ou Vincent GAILLARD (Jean Christophe)
Ah ! l'argent … cette valeur fausse par excellence car fluctuante au possible, source de tous les maux, capable de transformer un imbécile en réel potentat et fait de celui qui n'en a pas un médiocre, voire un minable, aux yeux de ceux qui en ont trop.
Et pourtant, trouver un billet - un jour - par terre, par accident, peut ouvrir la porte au rêve puisque si une manne semblable venait à tomber du ciel, l'avenir en serait transformé. " la fortune, quelques thunes … ah ! si j'avais des sous, papimm, papoum ! " Personne ne passe au travers de cette invention du Diable !
A de rares exceptions près, les artistes n'ont pas la réputation de rouler sur l'or ( comme on dit ) et il arrive qu'un partenaire quémande quelque argent à son compagnon de scène. ( si ce dernier en a, bien sûr et consent à donner, serait-ce à fonds perdus ? )
Et oui, les temps sont durs mais heureusement nous avons la musique, laquelle comme chacun sait, adoucit les moeurs et nous fait oublier ce qui s'impose à tous.
On peut même se venger d'un banquier en le convertissant en marionnette. Qu'est-il donc du reste, vautré qu'il est, au pied de l'éternel Veau d'Or et puis c'est toujours mieux que de l'envoyer à la guillotine ! Fasse le Ciel que ces temps ne reviennent pas, même si certains méritent à peine la corde pour les pendre. " Ah ! ça ira, … ça ira, ça ira " mais je m'égare …
Revenons à nos talentueux trois A,
( Andrew, Agostino et Annabelle )
et à leur non moins talentueux pianiste.
Sans esbroufe, sans prétention aucune mais avec un réel professionnalisme, ils égrènent pour nous le répertoire des années 30 ( ne parlait on pas alors précisément de Crise ? ) aidés en cela par une savante utilisation de costumes, ombres chinoises, numéro de ventriloque, voire même de prestidigitation.
Les voix sont contrastées et agréables à entendre, bref nous passons là un excellent moment en leur compagnie.
Actuellement nous en avons bien besoin avec tout ce qui survient un peu partout et le Lucernaire reste un ventre chaud dans lequel nous aimons nous réfugier.
Simone Alexandre
( photos : Ingrid Jouault )
07:57 Publié dans SPECTACLE MUSICAL | Lien permanent