23/02/2020
MON ISMENIE d'Eugène LABICHE revue et corrigée par Daniel MESGUICH
THEATRE de POCHE
75, boulevard du Montparnasse
75006 PARIS
(M° Montparnasse-Bienvenue)
LOC. 01 45 44 50 21
Places à partir de 28€
10€ - de 26 ans
http://www.theatredepoche-montparnasse.com/
du mardi au samedi à 21h
dimanche à 17h30
Durée : 1h 20
Adaptation et mise en scène : Daniel MESGUICH
avec,
Frédéric CUIF ( Chiquette )
Alice EULRY ( Isménie )
Sophie FORTE ( Galathée )
GUANO ou William MESGUICH ( Dardenboeuf )
Frédéric SOUTERELLE ( Vancouver)
Définition du vaudeville : comédie légère, divertissante, fertile en intrigues et rebondissements.
Si l’on en croit la préface au texte « Mon Isménie « réécrit par Daniel Mesguich, ce dernier aurait voulu venger Marc Michel, collaborateur d’Eugène Labiche, comme tant d’autres, à commencer par Emile Augier, ayant donc participé de façon active à l’écriture de nombreuses pièces signées par l’auteur officiel sans pour autant se voir décerner la Légion d’honneur, ( 1861) figurer au répertoire de la Comédie française ( 1864) puis être membre de l’Académie (1880) et dans la foulée passer bien entendu à la postérité.
Ecrire à plusieurs correspondait aux moeurs d’une époque et son prédécesseur Eugène Scribe que tout le monde a oublié depuis - si l’on excepte ses livrets d’opéra - ne fit pas autre chose ce qui lui valut l’attribution du quatrième fauteuil, celui de Racine en cette même Académie française ayant quant à lui, commis non 175 mais 400 pièces écrites bien entendu en collaboration.
Eugène Labiche était - paraît-il - persuadé qu’il était l’auteur de farces au lieu de ces brillants vaudevilles, critique de la société bourgeoise, où fourmillent les sous-entendus, inventions cocasses et coups de théâtre, inventés par Scribe, précisément.
( photos : Pascal GELY )
De son propre aveu, Daniel Mesguich ne s’était jamais frotté à ce mode d’expression et sa « transformation « du texte initial n’est pas d’une subtilité à toute épreuve …
Certes, les comédiens s’en donnent à coeur-joie mais ce comique pour le moins pesant, ces incessantes répétitions et cet aguichage réitéré en direction du public, ne sauraient satisfaire ceux qui en 1986 ( j’en fus ) applaudirent Jean-Marie Proslier et Gérard Caillaud aux Mathurins, portés par la mise en scène de Philippe Rondest aussi habile que respectueux de ce qui était écrit.
Disons que c’est cette fois un parti-pris que quelques béotiens apprécieront certes dans la mesure où ce texte est fait pour eux. Généralement j’apprécie le travail effectué par Daniel Mesguich mais là, pense qu’il s’est quelque peu fourvoyé mais il lui sera pardonné car il a beaucoup créé …
Par conséquent, nous attendons avec impatience sa prochaine réalisation et dans l’intervalle ( petit rappel ) son fils William se produit également à 19h dans « Les forêts de Sibérie « de Sylvain Tesson, en tous points remarquable : texte, jeu et mise en scène.
Simone ALEXANDRE
15:31 Publié dans THEATRE | Lien permanent
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