02/12/2019
Beginning de David Eldridge
STUDIO HEBERTOT
78 bis, boulevard des Batignolles
75017 PARIS
(M° Villiers )
LOC. 01 42 93 13 04
Pl. 20€ - T.R. 15€
https://www.studiohebertot.com/
Jeudi, 19h
Vendredi & Samedi, 21h
Dimanche à 15H
Pièce créée au National Théâtre de Londres
Mise en scène : Gaspard Legendre
avec : Caroline Aïn et Aurélien Mallard
L'action se déroule dans le nouvel appartement de Laura où vient d'avoir lieu la pendaison de crémaillère. ( soirée très arrosée ) Tous les invités sont repartis sauf un : Danny, lequel n'a cessé de regarder fixement la maîtresse des lieux.
Le copain qui l'avait amené est reparti sans lui mais non sans arrières-pensées, lui suggérant d'appeler un taxi quand il le jugerait utile ... ( ou pas )
Or celui qui reste est assez emprunté, ne sachant quelle attitude adopter. Il parle sans cesse de s'en aller mais reste là.
Intriguée et même plus que cela, Laura va tenter de briser la glace pour devenir de plus en plus aguicheuse voire entreprenante. Il faut bien que l'un des deux fasse le premier pas ! A mesure qu'elle avance, lui recule et se referme.
Ils vont échanger des banalités, chacun cherchant en catimini à en savoir plus sur l'autre et chacun se méfie de cet autre, tout en étant visiblement attiré par lui - ou elle -
Ce petit jeu du chat et de la souris s'effectue sur le fil du rasoir. La femme est trop directe, lui pas assez.
A tout moment on frise la rupture. C'est ainsi que Danny la traitera successivement de pute (sic) et ensuite pour se faire pardonner, la nommera sans plus de nuances,
" ma puce " ...
Chacun peine à utiliser le bon langage et trouver le ton juste. Pas les comédiens bien sûr mais leurs personnages.
Il n'est pas évident quand on approche la quarantaine de repartir à zéro.
De toute évidence, Laura joue ici son va-tout tandis que Danny quelque peu pris au piège, freine des quatre fers !
Certains prétendent que la vie est un éternel recommencement et que tout du long les mêmes erreurs se reproduisent d'où les craintes de chacun.
Comment savoir après un échec si cette fois-ci est la bonne ? On dit souvent que " ce que femme veut, Dieu le veut " et Laura s'emploie à le prouver.
Devinez comment tout cela finira ? …
David Eldridge a très curieusement réussi à nous imposer son rythme évolutif.
En début de pièce nous ne savons s'il faut nous attendrir ou mépriser les maladresses de cet homme " coincé à mort " ; s'il convient ou non de nous indigner des hardiesses de cette femme qui n'a décidément pas froid aux yeux et peu à peu leur progression deviendra nôtre de façon quasi fusionnelle.
Ce duo de comédien correspond parfaitement aux personnages, à l'esprit de l'époque actuelle, la mise en scène est habile et le texte qui au départ pouvait sembler déroutant devient de plus en plus crédible à mesure que l'action évolue. Donc, à ne pas manquer !
Simone ALEXANDRE
13:02 Publié dans THEATRE | Lien permanent
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