19/03/2019
La danseuse du Crépuscule de Claude Ferri-Pisani
LE FUNAMBULE MONTMARTRE
53, Rue des Saules
75018 PARIS
(M° Lamarck-Caulaincourt)
LOC. 01 42 23 88 83
Pl. 28€ - T.R. 18€
- de 26ans : 10€
Mercredi, Jeudi, Vendredi, Samedi à 19h30
Dimanche à 16h
Mise en scène : Isabelle JEANBRAU
avec,
Catherine ARTIGALA : La vieille dame, Sandra Woods
Martine FONTAINE : Lola
Céline LO PRESTI : Laura (13 ans) Pakita (25 ans)
Clément OLIVIERI : Justin
Grégory VOULAND : Mister Hall, Mark O'Brien
Daniel JEA, auteur compositeur - Nicolas de FERRAN, scénographe - Marie ARNAUDY, costumes - Amandine de BOISGISSON, création lumière.
( photo : Cie SIPARKA )
Huis clos, tout à la fois nostalgique et tourmenté.
Lola, superbe quadragénaire joue les oiseaux en cage.
Son époux, marin au long cours, sans cesse absent, lui a confié la garde de sa mère : Sandra Woods, vieille dame qui n'a plus toute sa tête et martyrise sa bru sans que l'on puisse déterminer la part de malice ou d'irresponsabilité sénile qui l'anime.
Jadis, grande danseuse de flamenco, Lola a quitté son Espagne natale pour suivre son mari en Angleterre et depuis n'a plus que ses souvenirs pour meubler la monotonie des jours.
Tout en elle révèle un tempérament de feu, condamné à l'inaction, hélas. Pourtant il est évident que son pouvoir d'attraction est intact. Il ne suffit que de voir avec quelle fréquence les gens ( les hommes surtout ) viennent vers elle.
Le voisin : Mister Hall - déguisé en boy-scout - tout en pleurant la disparition de son poisson rose vient quémander la permission d'astiquer les chaussures pour une petite somme en retour.
Le beau-frère de Lola, de vingt ans son cadet est tombé follement amoureux d'elle et la poursuit de ses assiduités et de sa jalousie.
Ne doutant de rien, une vieille connaissance : Mark O'Brien refait son apparition dans le but de l'inciter à partir avec lui pour effectuer le tour du monde.
Seulement voilà, en dépit de l'ennui qui envahit son existence, Lola reste fidèle à son époux et pour l'heure attend désespérément le retour de sa fille, Pakita qui décidément tarde à venir …
Comme dans la vraie vie, on s'épuise à imaginer la suite, ne comprenant pas bien ce qui se passe au juste. Tout est à la fois si simple et si compliqué. Les visites se succèdent sans résoudre quoi que ce soit.
Tous les interprètes s'acquittent parfaitement de leur rôle respectif et en cet univers clos où il ne se passe rien de déterminant, où côté salle, on rage presque de ne pas assister à un réel coup de théâtre, un charme subtil s'installe peu à peu ...
La dernière scène sera une sorte de revanche, un semblant de justification du temps écoulé et pour tout dire, l'apogée tant attendue. Porté par la musique, l'esthétisme de la scénographie, la lumière et l'impact de la danse, le spectateur finalement satisfait ne pourra que conclure : " ça n'arrive pas qu'aux autres " .
Simone ALEXANDRE
15:24 Publié dans THEATRE | Lien permanent
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