30/04/2018
Mon Lou de Guillaume Apollinaire
LUCERNAIRE
53, Rue Notre Dame des Champs
75006 PARIS
(M° N.D.des Champs)
LOC. 01 45 44 57 34
Pl. de 11 à 26€
du mardi au samedi à 19h
jusqu'au : 23 JUIN 2018
Mise en scène : Christian Pageault
avec : Moana Ferré
Ce que l'on voit en premier, c'est le banc sur lequel Lou consultera les lettres de Guillaume pour la x… ième fois ! ( on ne peut en douter puisqu'elle en connaît le contenu par coeur )
Pourtant son attitude ne manque pas de choquer car à mesure qu'elle les relit - d'un geste négligent - elle les jette par dessus son épaule comme le faisait en son temps Jean Edern Hallier quand il était confronté à un livre de Philippe Sollers.
Etrange comportement ! ...
C'est que Louise de Coligny-Châtillon reste un petit animal sauvage. Guillaume Apollinaire ne la comparait-il pas à un écureuil ? … L'esprit indépendant et primesautier de la dame, la met à l'abri de toute récupération, fut-elle amoureuse.
On dit communément que dans un couple, l'un des deux aime plus que l'autre. Ici, cela ne fait aucun doute : Apollinaire est son esclave bien que sa virilité ait parfois des velléités de maître mais on ne possède jamais complètement - encore moins définitivement - une femme comme celle-là !
Nous faisons donc connaissance de ce couple par le biais de leur échange épistolaire qui a pour particularité de survoler la guerre - celle de 14 - et nous étonnons presque en constatant que la Poste continuait à fonctionner aussi bien.
Le poète croit aimer cette femme. pour la vie alors que celle-ci a déjà quelqu'un qu'elle n'a nullement l'intention de quitter, un dénommé Toutou dont le surnom est éloquent ...
Moana Ferré nous fait également bénéficier en direct de ses dons picturaux. Or même en temps de guerre, la nature conserve ses droits et quand les hommes s'exterminent, les étoiles continuent à luire au firmament.
La mise en scène de Christian Pageault, la composition musicale de Jean-Michel Trimaille et la scénographie d'Isabelle Jobard habillent le monologue dont l'évolution se déroule sous nos yeux étonnés, avides d'en savoir plus ...
Simone Alexandre
14:07 Publié dans THEATRE | Lien permanent