13/03/2017
Shaman & Shadoc ou l'imposture des rats de Pierre MARGOT
ESSAION
6, Rue Pierre-au-Lard
75004 PARIS
(M° Hôtel de Ville ou Rambuteau)
LOC. 01 42 78 46 42
http://www.essaion-theatre.com/
du 9 MARS au 13 MAI 2017
du jeudi au samedi à 21h30
Pièce écrite et mise en scène par Pierre MARGOT
( photo : Pierre François )
avec Guillaume ORSAT ( Shaman ) - Pierre MARGOT ( Shadoc )
alternance à partir du 16 Mars avec Xavier BEJA
Céline LEGENDRE-HERDA ou Julie ALLAINMAT étant l'Ombre
Farce existentielle, tragique et baroque mettant en scène deux personnages masculins plus un fantôme de l'autre sexe et quelques rongeurs …
La résilience peut-elle se construire sans le secours de la mémoire ? 20 ans après, deux hommes se rencontrent comme par accident - sur un banc - dans un jardin public et semblent ne pas se connaître.
Les chaussures en gueule d'alligator, la démarche de guingois, Guillaume Orsat prête sa truculence à celui qui se présente sous le nom de Shaman.
Face à lui, Pierre Margot, auteur-metteur en scène et interprète est Shadoc. Il fait figure de pondéré et avance à pas feutrés en direction de cet olibrius qui brasse l'air pour mieux occuper l'espace.
Un étrange fil d'Ariane va inexorablement les unir, sorte d'élastique qui les ramène ponctuellement l'un vers l'autre par le biais d'une apparition féminine qui caracole sur les mémoires, chante, chuinte ( pour ne pas grincer ) et danse.
Shaman déclare haïr ces gosses que l'on entend car il les envie, eux qui n'ont pas encore eu le temps de se construire, faute de souvenirs et de regrets.
Car on est à l'étroit dans une conscience, encore plus que dans de vieux souliers ! ...
Parfois pour oublier ce qui s'est passé, certains changent de nom. C'est ainsi qu'a surgi Manhattan Shaman, ce pseudo clochard dont les pieds puent mais dont la chemise reste blanche, symbole paradoxal car chacun sait que l'on soigne plus facilement les pieds que les âmes.
Une proie peut se tenir au bout d'une corde ou d'une lettre d'invitation, cela se nomme un cobaye.
Au fil d'expériences pour le moins traumatisantes, culpabilisantes même, celui qui avait acquis l'immobilisme d'un arbre renaîtra tandis que l'autre trouvera peut-être sa rédemption ? ...
Voici une pièce d'une originalité frisant le surréalisme, parfaitement atypique et donc, à découvrir sans plus tarder.
Simone Alexandre
14:14 Publié dans THEATRE | Lien permanent
Les commentaires sont fermés.