17/09/2015
Démons de Lars Norén
Théâtre de Belle Ville
94, rue du Fbg du Temple
75011 PARIS
(M° Belleville)
loc. 01 48 06 72 34
Pl. 25€ - T.R. 15€
Tarif jeunes & abonnés : 10€
http://www.theatredebelleville.com/
Le mardi à 21h15
du mercredi au samedi à 19h.15
dimanche à 20h30
jusqu'au : 22 NOVEMBRE 2015
Adaptation, conception et mise en scène : Lorraine de Sagazan
avec : Lucrèce Carmignac, Antonin Meyer Esquerré, Jeanne Favre, Benjamin Tholozan
Ceux qui connaissent leurs classiques ne manqueront pas de faire le rapprochement avec " Qui a peur de Virginia Woolf ? " Pourtant si la pièce d'Albee confrontant deux couples ne quittait pas le domaine du huis clos, ici les deux personnages beaucoup plus jeunes que George et Martha s'écartèlent littéralement en place de Grève puisqu'ils ont invité tout l'immeuble à assister à cette mise en pièces lourde de conséquences car le lendemain, eu égard au nombre de témoins, personne ne pourra faire comme s'il ne s'était rien passé.
Lorraine de Sagazan nous a prévenus,
- " adaptation librement inspirée de la pièce de Lars Norén "
et pour ce faire, les personnages auront le nom des interprètes. ( Nous n'aurons pas l'outrecuidance de leur demander si cela se passe ainsi pour eux, dans la vraie vie ! )
Lucrèce ( qui n'a rien d'une Borgia ) et Antonin vivent ensemble depuis 8 ans or il serait difficile d'affirmer que cela se passe bien. L'inverse est plus certain. La mère d'Antonin vient de mourir et le fils éploré apporte l'urne funéraire à domicile …
Lucrèce a cassé un miroir et négligé d'en ramasser les morceaux. Première algarade mais n'importe quoi eut fait l'affaire et les reproches ( réciproques ) ne tardent pas à tomber comme à Gravelotte ! En fait, ils sont malheureux l'un et l'autre mais manifestent leur état d'âme différemment.
Antonin persifle volontiers tandis que Luc ( c'est ainsi qu'il la nomme ) a plus que tendance à jouer la carte de la-femme-éternelle-victime et puis il est évident qu'elle l'aime mais n'est pas payée de retour ...
Puisque la cohabitation est difficile, la solution consiste à inviter les voisins à une " picole-party " Ils viendront tous - forcément - puisque c'est nous, spectateurs, qui jouerons ce rôle collectif.
Fidèle à mes principes, je vous laisse découvrir la suite ...
Sachez toutefois qu'à voir faire Antonin Meyer Esquerré on conçoit à quel point ce personnage est tout à la fois attachant et irritant.
Lucrère Carmignac nous fait part de son besoin d'amour et de son désarroi.
Un couple témoin et acteur se détachera du public, grâce à Jeanne Favre et Benjamin Tholozan. Miroir tendu mais absolu contraire !
Une pièce intéressante qui prouve ( si besoin était ) que le théâtre fait partie intégrante de la vie.
Simone Alexandre
10:12 Publié dans THEATRE | Lien permanent
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