03/02/2015
Anna Christie de Eugène O'Neill
THEATRE de l'ATELIER
1, Place Charles Dullin
75018 PARIS
( M° Anvers )
loc. 01 46 06 49 24
www.theatre-atelier.com
Pl. 15 à 41€
A 21h. du mardi au samedi
A 16h.30 le samedi
A 15h.30 le dimanche
Adaptation : Jean-Claude Carrière
Mise en scène : Jean-Louis Martinelli
avec Mélanie Thierry, Féodor Atkine, Stanley Weber, Charlotte Maury-Sentier
L'action commence dans un bar sordide du vieux New-York.
L'établissement est désert. Une femme, plus très jeune somnole sur la lecture d'un journal, une chope de bière à la main.
Arrivée d'un habitué, vieux loup de mer, à la démarche incertaine, déjà passablement imbibé. Une lettre est arrivée pour lui qu'il peine à lire bien sûr, vu son état, annonçant le retour de sa fille qu'il n'a pas revue depuis son veuvage, date à laquelle il a confié l'enfant à des fermiers, juste avant de reprendre la mer qu'il tient pourtant responsable de tous les maux.
La psychologie d'Eugène O'Neil reste profondément marquée par le catholicisme et cet homme se comportera exactement comme le fit le père au moment du retour du fils prodigue …
A contrario - ici - la fille n'était certes pas partie de son plein gré, ensuite le Sort a fait d'elle ce qu'elle est devenue mais nous ne l'apprendrons que plus tard, car certaines choses ne s'avouent pas facilement.
Visiblement, elle a besoin de récupérer et il va l'embarquer sur son caboteur faisant d'elle la reine du rafiot. Un marin va bien sûr passer par là … Coup de foudre immédiat ! L'irlandais en question est bagarreur, baratineur en diable et beau garçon. Seulement il n'est pas facile de séduire complètement Anna après tout ce qu'elle a vécu et quand l'homme la demandera en mariage, elle se dérobera. N'est elle pas bien placée pour savoir comment les marins se conduisent leur vie durant avec leur épouse ? L'auteur qui n'a jamais caché l'influence que Strindberg eut sur lui, nous fournit ici des analyses psychologiques assez tourmentées mais le fatalisme aura le dernier mot.
Féodor Atkine (Chris Christophersen) est magistral dans ce rôle de père qui vient de découvrir ses responsabilités, tandis que Mélanie Thierry (Anna) fait preuve d'une superbe et solide détermination. Stanley Weber qui est le marin Burke (pas " beurk " du tout !) déploie ici une remarquable énergie tandis que Charlotte Maury-Sentier nous fait bénéficier de sa belle expérience de comédienne chevronnée.
Une pièce à ne surtout pas manquer !
Simone Alexandre
Théâtre de l'Atelier : voir lien en colonne de gauche
13:16 Publié dans THEATRE | Lien permanent
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