20/01/2015
Le Révizor ou l'inspecteur du gouvernement de Nicolas Gogol
CARTOUCHERIE - THÉÂTRE DE LA TEMPÊTE
Route du Champ de Manœuvre
75012 PARIS
(M° Château de Vincennes puis
navette gratuite, Cartoucherie)
Réserv. 01 43 28 36 36
Pl. 20€ T.R. 12 & 15€
le mercredi : 12€
À 20h du mardi au samedi
À 16h le dimanche
jusqu'au : 15 FÉVRIER 2015
Texte français : André Markowicz (Actes-Sud-Papiers)
Adaptation et mise en scène : Paula Giusti
avec Dominique Cattani, Florent Chapellière, Latissa Cholomova, Mathieu Coblentz, Sonia Enquin, André Mubarack, Laure Pagès, Florian Westerhoff.
Avant que la pièce commence, un personnage debout à l'avant-scène fait les cent pas de jardin à cour puis en sens inverse, scrutant le public, allant même jusqu'à adresser des signes de connivence en sa direction, ce de façon aussi intrigante que muette. En fond de scène un écran sur pieds affiche le titre de la pièce puis précisera le lieu où se situe l'action " quelque part entre la Russie et l'Argentine " ... (rires complices et amusés des spectateurs)
Trois " militaires " ne tarderont pas à faire leur apparition ainsi qu'un étrange personnage au visage de clown triste, les cheveux résolument en bataille, engoncé en sa tenue d'intérieur. La voix haut perchée qui sort de cette étrange silhouette appartient à Anton Antonovitch, bourgmestre de son état. Surprenant personnage ! Tous sans exception sont affublés de faux nez volontairement ridicules.Cigare offert, quinte de toux, chatouilles, l'expression générale se classe dans le burlesque et la franche caricature.
Nous connaissons tous ou presque cette histoire d'Inspecteur du Gouvernement dont la venue annoncée va semer la panique parmi ces fonctionnaires qui installés dans leurs privilèges, ont maintes et maintes choses à se reprocher …
Or ce Revizor là sera une marionnette à taille humaine ( inspirée du bunraku japonais ) essentiellement actionnée par son valet Ossip lequel tire un plaisir pervers à manipuler par ce biais, tous et toutes.
Cette canaille de bourgmestre sera grugée, les femmes séduites et l'argent détourné. Tout cela est traité de façon telle que l'on finit par se dire que le rêve prémonitoire qui a précédé l'action se déroule peut-être bien sous nos yeux et qu'en réalité le bourgmestre est victime d'un cauchemar qui nous est ici offert.
Qui sait, peut-être un imprévisible remords en fut-il la cause ? Voilà une originale et surprenante façon d'aborder ce thème et pourquoi pas, puisqu'il est avéré qu'au théâtre la surprise (voire le désarroi) déclenche presque toujours le succès.
Simone Alexandre
( photos : Dominique Vallès )
12:26 Publié dans THEATRE | Lien permanent
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