31/12/2014
LE COLLECTIONNEUR, d'après «L'Obsédé» de John Fowles
53, rue Notre Dame des Champs
75006 PARIS
Loc. 01 45 44 57 34
Pl. 25€ - T.R. 15€
- de 26 ans : 10€
À 20h. du mardi au samedi
Dimanche à 15h.
jusqu'au : 1er FEVRIER 2015
Adaptation et traduction : Thierry JAHN
assisté de Jérôme RAGON
Mise en scène : Céline RONTE & Thierry JAHN
avec Hélène DEGY et Thierry JAHN
( photo : Céline Ronté )
Un obscur employé de mairie vient de gagner une somme importante à un jeu de hasard et se figure que désormais tout lui appartient. Or, qu'est-ce que l'argent sans l'amour ?
Ce sera la seule réflexion philosophique de cette histoire.
Il va donc décider de kidnapper une jeune étudiante de l'école des Beaux Arts dont il est secrètement amoureux. Son but ? ... L'amener à le connaître, à l'apprécier. Sans doute a t-il trop lu d'articles de vulgarisation traitant du syndrome de Stockholm ?
Il enlève donc la jeune personne et la séquestre mais tout est fait avec une telle maladresse que la démarche semble dès le départ vouée à l'échec.
Au préalable, cet immature collectionnait les papillons ce qui est tout de même un peu léger pour expliquer son acte ! ( gardons nous de toute psychologie de bazar )
Le spectateur qui a choisi de voir cette pièce caresse l'obscur désir d'être happé par ce à quoi il va assister, kidnappé à son tour …
En ce qui me concerne, rien de tout cela n'aura lieu car quelques invraisemblances se sont glissées - pire installées - dans la mise en scène.
Tout d'abord, ces nombreux noirs ont pour conséquence de hacher l'action et de décrocher l'éventuel suspens. En outre " pour faire joli " sans doute ( ? ) une longue, très longue bande d'étoffe blanche est suspendue dans les cintres et sera tour à tour, liens, sorte de balancelle ( l'atmosphère n'est pourtant pas au jeu ) bref, objet décoratif et rien de plus.
L'idée ne semble pas avoir effleuré ce couple de metteur en scène car au moyen de ce tissu, la victime désespérée aurait pu essayer de se pendre ? … De même que ces éclats de verre laissés sur place après une scène un peu violente pouvaient lui servir à se trancher habilement les veines en feignant un suicide qui aurait immanquablement amené les secours à intervenir. Le personnage tourmenté campé par Thierry Jahn est bien trop lisse pour nous convaincre mais peut-être n'aurez vous pas mes exigences et pour peu que vous vous laissiez porter par ce qui vous est ici proposé, y trouverez vous du plaisir ?
Vous pouvez également vous procurer le texte de John Robert Fowles dont cette pièce est inspirée tant il est vrai que l'on ne perd jamais son temps en allant au théâtre. Et puis, ces jeunes comédiens ont toute la vie devant eux pour approfondir les textes qui sont mis à leur disposition car l'incarnation au théâtre, c'est rare mais ça existe. Leur bonne volonté et l'amour du métier n'en doutons pas feront le reste.
Simone Alexandre
( photo : Philippe Denis )
12:53 Publié dans THEATRE | Lien permanent
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