27/10/2014
La Vénus à la fourrure de Davis Ives (largement inspiré de Sacher-Masoch)
64, rue du Rocher
75008 PARIS
(M° Villiers ou St-Lazare)
Du mardi au samedi
(horaires en alternance)
Loc. 01 45 22 08 40
Pl. 21 à 37€
Mercredi : 16 à 29€
Samedi à 21h : 23 à 39€
Etudiants ou -26 ans : 10€
sauf le samedi.
Texte de David Ives
Adapté par Anne-Elisabeth Blateau
Mise en scène : Jérémie Lippmann
avec : Marie Gillain et Nicolas Briançon
La plupart d'entre nous connaît l'origine du mot sadisme mais sans doute ne sommes nous pas aussi nombreux à attribuer automatiquement le sadomasochisme à son père spirituel, Léopold von Sacher-Masoch ?
Pourtant " La Vénus à la fourrure " est un titre connu, ouvrage abondamment commenté au fil des siècles. Ce sulfureux auteur fut même décoré de la Légion d'Honneur en une époque où cette dernière n'était pas encore galvaudée et son oeuvre saluée, entre autres ... par La Revue des Deux Mondes.
Il faudra cependant arriver en 1967 pour que Gilles Deleuze dénonce la fausse complémentarité englobant abusivement " le divin Marquis " et " le Tourgueniev de la Petite-Russie."
Mais arrivons à la pièce actualisée dont le décor ne manquera pas de surprendre le spectateur qui attend avec impatience que cela commence.
Précisons tout de suite que le texte de David Ives dans son adaptation est plus proche du film de Roman Polanski que du roman initial proprement dit et pour cause, puisque ayant inspiré le film en question.
David Ives qui connaît bien le milieu du spectacle a imaginé ce théâtre-dans-le-théâtre, où Thomas Novacek est un metteur en scène qui ressemble comme deux gouttes d'eau à Séverin von Kusiewski tant il est vrai que l'on ne choisit jamais un thème tout à fait par hasard ...
La très provisoire victime est une jeune comédienne venue à cette audition avec la ferme intention de décrocher le rôle bien qu'elle arrive largement en retard !
Les rapports de force vont alors commencer et l'inversion des rôles s'affirmer.
Nicolas Briançon (Séverin) en dépit de quelques éclats de voix est plus lisse, moins névrotique que Mathieu Amalric au cinéma et la superbe Marie Gillain (Wanda) échappe fort heureusement à la vulgarité, nonobstant un langage peu châtié mais tout à fait contemporain.
La mise en scène de Jérémie Lippmann est inventive et ne laissera personne indifférent. A voir bien entendu, en souhaitant toutefois que cela ne donne pas trop d'idées au public …
Simone Alexandre
( photo : Fabienne Rappeneau )
14:38 Publié dans THEATRE | Lien permanent
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