02/06/2014
Monsieur Belleville de et par Thibault Amorfini
94, rue du fbg. du Temple
75011 PARIS
(M° Goncourt ou Belleville)
Loc. 01 48 06 72 34
du mardi au samedi à 21h.15
Dimanche à 20h.30
Relâche les 14, 20, 24 & 29 Juin
jusqu'au 13 JUILLET 2014
Texte, vidéos et idée originale : Thibault Amorfini
Mise en scène : Brigitte Sy
Musique : Aurore Juin
avec Thibault Amorfini, Erwan Daouphars, Céline Groussard, Ludovic Lamaud, Hélène Vivies.
Belleville, quartier populaire par excellence, aimé par les uns, honni par les autres, lesquels n'hésitent pas à dénoncer " la faune " qui s'y presse …
En cette époque où les gens ont tendance à vivre par écran interposé, celui qui se nomme ou se surnomme plus exactement " Monsieur Belleville ", ce vagabond infatigable, hante les rues, attentif à tout ce qui se passe, incroyablement disponible à ceux qu'il croise.
L'homme est jeune - baskets et blouson - porteur également d'un bonnet enfoncé profondément sur la tête en dépit d'une chevelure qui a tendance à vouloir prendre le large. Au fil des mois et des intempéries ce poète réinvente la ville.
C'est ainsi qu'il porte la même attention au pigeon mourant qu'à ce père Noël nain.
Bref, il est disponible à tous, qualité devenue rarissime !
Tandis que certains s'inventent une autre vie en n'hésitant pas à se faire passer pour ce qu'ils ne sont pas, lui est bien réel, authentique et cependant, complètement atypique.
Ne croyez pourtant pas qu'il vive hors du temps ce, parce qu'il se passe aisément d'internet ou de téléphone portable.
Il s'inquiète même régulièrement de ce qui se passe dans le monde en consultant la presse écrite, démarche oubliée depuis longtemps par le plus grand nombre d'entre nous et croyez moi, son geste n'a rien de ringard. Car ce jeune SDF n'a pas perdu le goût de vivre, d'apprécier les autres.
Certes, beaucoup de ceux qui sont actuellement dehors et vivent en toute logique, cette situation plus mal que lui, crieraient à l'idéalisme (dans le meilleur des cas) alors que ce témoin actif nous aide tout simplement à voir ce que nous ne savons plus regarder, c'est à dire, les autres.
Moi qui suis généralement allergique à l'utilisation de vidéos au théâtre, je dois reconnaître que celles-ci sont superbes et porteuses d'une grande signification. Il s'agit pour l'heure du premier volet d'un diptyque consacré à l'urbanisme humain (par conséquent à suivre …) et le texte écrit par Thibault Amorfini est à la disposition des spectateurs qui désireraient le lire après avoir vu le spectacle.
Simone Alexandre
15:24 Publié dans THEATRE | Lien permanent
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