22/11/2013
Fureur de Victor Haïm
6, rue Pierre au Lard
75004 PARIS
(M° Rambuteau ou Hôtel de Ville)
Réserv. 01 42 78 46 42
Pl. 20€ - T.R. 15€
chaque lundi à 19h.30
jusqu'au : 17 MARS 2013
Mise en scène :Stéphanie WURTZ
Interprétation : Benjamin BOLLEN
Le malicieux Victor Haïm n'a pas choisi ce titre lapidaire par hasard et a dû plus d'une fois, se réjouir en écrivant ce monologue à valeur de pamphlet.
Fureur revendicatrice d'un chef d'orchestre incompris de ses musiciens qui ont voté son éviction par 149 voix sur 150 ... Nous comprendrons très vite que le maestro est tyrannique mais c'est aussi ce qui arrive quand on met la barre trop haut, tous ceux qui passent en dessous percevant le challenge comme d'incontournables fourches Caudines.
La perruque mozartienne, le teint enfariné, ce Casanova des fosses d'orchestres, éructe sa rancoeur tous azimuts.
Il y a du De Funès dans la prestation de Benjamin Bollen, grimaçant, hurlant sa rage, sautillant d'impatience; personne n'est à l'abri des foudres de ce tyran en ut majeur.
S'adressant à ses musiciens, il ira jusqu'à leur dire,
" vos mamans n'ont pas tué leur mari, mais vous ont mis au monde, c'est pire " On ne fait pas plus aimable ! Pas étonnant si les stigmatisés en question finiront par lui dire d'aller voir ailleurs s'ils y sont.
Sachant que l'auteur avait lui-même joué le personnage et ne l'ayant pas vu, j'avoue qu'au fil du texte je me demandais comment il avait interprété ce que j'entendais sur l'instant. Sans doute était-il moins dans le " furioso " et plus dans la vénéneuse subtilité car personne ne lui aurait pardonné de se livrer à un jeu pléonastique. Connaissant le talent d'interprète de notre auteur, je ne suis pas inquiète, juste un peu confuse de ne l'avoir pas vu mais l'ubiquité est pour plus tard ...
Le jeune comédien qui joue actuellement à l' Essaïon fait plus que mouiller le plastron, il se déchaîne comme un beau diable et le public lui emboîte le pas.
Alors, allez-y car texte et interprétation valent le détour.
Un seul petit détail mais d'importance : ne vous trompez pas de jour car c'est seulement le lundi.
Simone Alexandre
13:19 Publié dans THEATRE | Lien permanent
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