08/09/2013
Le Misanthrope de Molière
LA CIGALE
120, boulevard de Rochechouart
75018 PARIS
(M° Pigalle)
Réserv. 01 48 65 97 90
Pl. de 12€ à 37€
du mardi au samedi à 20h.30
dimanche à 16 heures
Relâche, dimanche soir et lundi
jusqu'au : 19 SEPTEMBRE 2013
Mise en scène : Michèle ANDRE
Décor : Vincent PAROT et Philippe ANDRE
Costumes : Jean-Jacques DELMOTTE
avec : Jonathan BIZET (Acaste) - Hugo BRUNSWICK (Dubois) - Arnaud DENIS (Alceste) - Catherine GRIFFONI (Arsinoë) - Jules HOUDART (Basque) - Laetitia LABURTHE-TOLRA (Célimène) - Sébastien LEBINZ (Garde de la Maréchaussée de France) - Hervé REY (Clitandre) - Stéphane RONCHEWSKI (Oronte) - Jean-Laurent SILVI (Philinte) - Elisabeth VENTURA (Eliante)
Le sobre décor tout en drapés est très beau mais nous ne tarderons pas à déplorer le caractère un peu triste des costumes. Les diverses Célimène que nous avons connues dans le passé rivalisaient d'élégance alors qu'ici les costumes féminins frisent la pruderie et même si l'époque était celle du jansénisme, ce dernier n'avait tout de même pas envahi les salons ! Cette stylisation est bien entendu, voulue afin de bien appuyer le fait que notre coquette était veuve mais les hommes ne seront pas de reste (au diable les perruques ! au diable les rubans ! ) en revanche cuirs, clous et chaînes s'invitent de façon pour le moins orientée ...
Voilà pour l'aspect extérieur de la pièce.
Passons maintenant à l'esprit.
Arnaud Denis est un Alceste plus ombrageux qu'atrabilaire et si son personnage l'incite parfois à quitter ce curieux " self-contrôle " qui est le sien (pardon Molière pour l'utilisation de cet anglicisme dû sans doute au fait qu'une certaine scène m'a rappelé Othello). les éclats de notre Misanthrope restent rigoureusement calibrés.
En fait, la pièce commence un peu mollement et ne trouvera le ton et le rythme espérés qu'à l'arrivée d' Oronte (le public ne s'y trompe pas, le saluant d'emblée par un joyeux accueil) Philinte raisonne un peu trop, ce qui nuit à la légèreté apparente du rôle et la confrontation Célimène - Arsinoë n'a pas la savoureuse perfidie requise ...
A ces quelques détails près, le texte (rassurez-vous) est respecté et de ce fait, passe honnêtement la rampe. Certes, mes oreilles ont inopinément chaussé une paire d'alexandrins de 11 pieds chacun mais ceux ci auront épargné les oreilles profanes et n'étaient sans doute qu'incidents d'un soir ? …
N'importe, il est toujours utile de réviser ses classiques et il fut de plus méchante réalisation que celle-là, allez-y donc et laissez vous porter car, je ne doute pas un instant que la plupart d'entre vous ne ressorte du lieu, avec pleine et entière satisfaction.
Simone Alexandre
www.theatrauteurs.com
(Photos LOT)
16:20 Publié dans THEATRE | Lien permanent
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