13/06/2013
Barbe-Bleue, espoir des femmes de Dea Loher
THEATRE 13-Seine
30 rue du Chevaleret
75013 PARIS
(M° Bibliothèque François Mitterrand)
Réserv. 01 45 88 62 22
www.theatre13.com
Du 11 au 30 Juin 2013
PRIX THEATRE 13, jeunes metteurs en scène
Présentation publique des spectacles finalistes de la 8ème édition.
Mardi 11 Juin à 19h.30 et mercredi 12 Juin à 20h.30 - 1h.25 sans entracte
Traduction : Laurent Mulhelsen
Mise en scène : Alain Carbonnel
avec Clémentine Bernard (Tania) - Thibaut Corrion (Henri) - Virginie Gritten (Anne) - Dominique Jacquet (Eve) - Ophélia Kolb (Juliette) - Charlotte Ligneau (L'aveugle) - Sophie Neveu (Judith) - Aurélie Toucas (Christiane)
Si j'étais sexiste, je dirais que Dea Loher écrit comme un homme avec toute la puissance qu'on leur prête communément. Quelle ironie dans le titre ! ..." espoir des femmes ", laissant supposer que chacune d'entre nous attend la mort de la main de celui qu'elle aime, à défaut d'en recueillir cet amour " au delà de toute mesure. "
Tragédie comique ont dit certains et ce n'est pas faux car ce Don Juan malgré lui, fait plus que tenir ses promesses. Ne pouvant se contenter de la " petite mort " il apporte la grande, l'irréversible, la définitive, tout cela parce qu'un jour il s'est fait piéger par une femme alors qu'il dégustait tranquillement une glace sur un banc public. Ce fut le sorbet le plus cher du monde puisque toutes ensuite paieront la note.
Charles Perrault hante le subconscient de notre vie adulte, rappelant que la curiosité peut se révéler meurtrière. Or n'est-ce pas ce sentiment qui nous porte à découvrir l'amour ? On veut connaître ... on veut savoir et surtout éprouver !
Thibaut Corrion est un Barbe-Bleue qui ressemble étrangement à Frédéric Barberousse. Logique allez-vous dire puisque l'auteur (e) est de culture germanique, Dea Loher étant née en Haute Bavière.
Ce anti-héros tue toutes les femmes qu'il rencontre afin de se venger peut-être de sa médiocrité, lui qui a longueur de journée s'agenouille aux pieds des clientes venues choisir des chaussures qu'il leur fait essayer avec des gestes empreints d'une obscure sensualité. L'amour est aveugle nous dit-on et aura le dernier mot après tous ces balbutiements meurtriers.
L'aspect noir de ce conte disparaît presque sous la brillance voulue de la mise en scène dont Alain Carbonnel nous gratifie et si la sonorisation est certes un peu envahissante, en revanche ce traitement devient salvateur car il nous protège de toute sinistrose. Une heure vingt cinq de fascination. Souhaitons que la pièce soit à nouveau jouée, afin que plus de spectateurs puissent en profiter.
Signalons au passage que lors de cette présentation première, la salle était pleine à craquer !
Simone Alexandre
www.theatrauteurs.com
Egalement au programme,
Vendredi 14 Juin à 20h.30 / Samedi 15 Juin à 19h.30
Hôtel Palestine de Falk Richter
Mise en scène : Fabio Godinho
Mardi 18 Juin à 19h.30 / Mercredi 19 Juin à 20h.30
Münchhausen, le spectacle, écriture collective dirigée par Julien Luneau
Mise en scène : Elsa Robinne
Vendredi 21 Juin à 20h.30 / Samedi 22 à 19h.30
L'Anniversaire d'après C.T.
Mise en scène : Johanna Boyé
Mardi 25 Juin à 19h.30 / Mercredi 26 à 20h.30
Love and Money de Denis Kelly
Mise en scène : Benoît Seguin
Vendredi 28 Juin à 20h.30 / Samdi 29 Juin à 19h.30
Alice
Texte et mise en scène : Anaïs Laforêt et Aïda Asgharzadeh
12:15 Publié dans THEATRE | Lien permanent
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