04/03/2013
La Confession d'un enfant du siècle.
THEATRE du MARAIS
37, rue Volta
75003 PARIS
Métro : Arts et Métiers
Réserv. 01 45 44 88 42
Pl.20€ - T.R. 14€
du jeudi au samedi à 21h.
dimanche à 17h.
PROLONGATION JUSQU'AU : 31 MARS 2013
et en Avril,
les 4, 5, 12, 18, 19, 25 & 26 à 19h.
Musset adapté par Frédéric Vossier
Mise en scène : Marie-Claude Morland
Interprétation : Bertrand Farge
Agréable décor, propice à illustrer les événements que ces derniers se déroulent en intérieur ou à l'extérieur mais comme je ne voudrais pas vous priver du plaisir de la découverte, je n'en dirai pas plus.
Par tendresse maternelle, les femmes confessent volontiers que les hommes restent de grands enfants durant toute leur vie. C'est à la fois vrai et faux tant l'âme humaine est pétrie de paradoxes et de contradictions.
Ici, un homme d'âge mûr se souvient, raconte ce que fut sa jeunesse et ses folies amoureuses. Il semble depuis longtemps avoir trouvé refuge dans l'alcool, ce faux ami, précisant,
- " nous sommes tous des enfants malades ... incurables. "
Il avait 19 ans alors et une maîtresse adorée, persuadé qu'il était de la réciprocité des sentiments … Lors d'une réception, un couvert vint à tomber de table, il se pencha pour le ramasser et découvrit la trahison de celle qui jusqu'alors, était tout pour lui. Une période de débauche ne tardera pas à succéder à sa déconvenue puis à la mort de son père, il ira s'installer à la campagne dans la demeure familiale mais si jeune, devient-on ermite ? Une rencontre inattendue lui permettra de redécouvrir les délices puis les affres de la passion et de la jalousie.
Musset écrivit ce roman thérapeutique après avoir constaté que George Sand le trompait avec le médecin qui le soignait lors de leur voyage à Venise ...
Bertrand Farge incarne le personnage d'Octave - lequel n'est que l'avatar du poète - ce, avec talent et surtout une élégance de gestes désormais oubliée ...
La mise en scène de Marie-Claude Morland adhère parfaitement au texte et le concrétise efficacement. Le temps est aboli, le spectateur intègre tout naturellement l'époque évoquée. Il est vrai que si excessifs qu'ils soient, les sentiments humains sont éternels et à ce titre, les excès du passé demeurent ceux du présent.
Voilà donc un excellent moment de théâtre non dénué de classicisme, échappant de ce fait aux décalages habituels que d'aucuns nomment dépoussiérage ou modernisme faute d'avoir saisi l'esprit du texte. Bertrand Fage dit impeccablement celui-ci et l'incarnation est parfaite.
Simone Alexandre
www.theatrauteurs.com
( photos : Didier Goudal )
16:36 Publié dans THEATRE | Lien permanent
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