27/11/2012
au plus simple ... de Frédéric Tokarz
Ciné 13 Théâtre
1, avenue Junot
75018 PARIS
(M° Abbesses ou Lamarck Caulaincourt)
loc. 01 42 54 15 12
www.cine13-theatre.com
Pl. 26€ - T.R. 13 1 18€ (sauf week-end)
Du mercredi au samedi à 19h.30
dimanche à 15h.30
Texte et mise en scène : Frédéric Tokarz
Scénographie : André Acquart
avec Cendrine Orcier, Elsa Pasquier, Philippe Hérisson, Renaud Danner
Un couple, vivant ensemble depuis longtemps, n'ayant pas (encore) d'enfant, s'apprête à déménager, les cartons sont là pour en témoigner, le mobilier rudimentaire également. En principe, l'avenir s'annonce sous les meilleurs auspices et pourtant un malaise plane ... Tiphaine est occupée à monter des blancs en neige, Benoit a invité un ami de longue date qui travaille avec lui or cette invitation n'est pas innocente. Il veut savoir ce qui se trame dans leur entreprise car pour tout dire, il est inquiet. Seulement voilà, il n'ose poser la question directement - formulée de cette façon, Alex (l'invité à venir répondrait-il, du reste?) non, il compte sur la chaleur de l'ambiance, sur l'alcool aussi pour obtenir le renseignement. Ca tombe bien puisque Tiphaine a également invité une amie, Emilie dont la présence aura beaucoup d'importance par la suite. Alors pourquoi cette idée saugrenue de faire passer les hommes pour ce qu'ils ne sont pas ? Celle d'intervertir les rôles ? ... Emilie n'en connaît aucun et victime innocente de la machination, elle deviendra malgré elle, le Deus ex machina qui déchirera le voile qui jusqu'alors masquait la Vérité.
C'est un théâtre de mots où chaque personnage s'exprime de façon volubile, Tiphaine un peu moins par rapport aux autres, peut-être parce qu'elle prévoit la suite et appréhende ce qui va se passer; le rôle n'est pas facile mais Cendrine Orcier s'en acquitte avec justesse et mesure.
Dans celui de la pièce rapportée, Elsa Pasquier est éblouissante !
Frédéric Tokarz ne cache pas que son maître à penser fut et reste Marivaux et si le mode d'expression est ici moderne, il n'en allie pas moins finesse et élégance.
Servi par un physique avantageux, Philippe Hérisson fait preuve d'une présence scénique indéniable quant à Renaud Danner, le désarroi de son personnage force la sympathie du public, contribuant largement à faire oublier que nous sommes au théâtre, pourtant avec ce jeu de rôles, ce n'était pas garanti aussi n'ajouterai-je qu'un seul mot : bravo !
Simone Alexandre
www.theatrauteurs.com
(photos : Gilles Bureau)
11:35 Publié dans THEATRE | Lien permanent
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