08/02/2011
Appelez-moi Tennessee de Benoit Solès.
THEATRE des MATHURINS
Petite Salle
16, rue des Mathurins
75008 PARIS
(M° Madeleine, Havre Caumartin)
Loc. 01 42 65 90 00
Pl. de 18€ à 32€
www.theatremm.com
du mardi au samedi à 21h
matinées samedi à 16h.30
et dimanche à 15h
Mise en scène : Gilbert Pascal
avec Frédéric Sahner et Benoit Solès.
Décor de bungalow, évoquant le lieu où Tennessee Williams avait coutume d'écrire, avec au mur, les affiches de films qui ont largement contribué à le faire connaître du grand public.
Nous le découvrons installé à sa table de travail située face à la fenêtre et un peu plus loin, ce bar indispensable, car l'auteur était un grand consommateur de whisky. Bruit de vagues en fond sonore se juxtaposant au crépitement de la machine à écrire. L'homme se lève, noue un foulard qu'il glisse sous sa chemise (c'était la mode à l'époque, nous sommes en 1962) enfile sa veste, chausse ses lunettes ... le voilà prêt pour l'interview !
Apparition du second personnage de la pièce écrite par Benoit Soles : Alvin, à l'aisance toute professionnelle, sourire impeccable face aux caméras, quelques fiches à la main, prêt à affronter cet auteur à succès, auréolé du prestige d'un double prix Pulitzer.
Un seul hic, le journaliste n'a pas l'intention de parler de l'oeuvre qu'il a vaguement survolée mais de l'homme, ce qui irrite quelque peu l'invité. On le serait à moins si on ne savait que c'est généralement le cas. Cependant Alvin Baker est sympathique, se tire aisément des impasses et ne déplaît pas à Tennessee qui s'amusera même à le mettre mal à l'aise ...
Il croira alors découvrir en lui une certaine ressemblance, prétexte à une évocation. Peu à peu, au fil de l'interview et en dépit de la réticence de celui qui est là pour répondre aux questions, l'alcool aidant, la biographie de Tennessee Wiilliams se dessinera sous nos yeux.
Une interruption technique nous permettra de découvrir ce que fut la rencontre avec Marlon Brando envoyé par Elia Kazan pour " Un tramway nommé désir."
Benoit Soles prête ses traits au célèbre auteur tandis que Frédéric Sahner passe adroitement d'un personnage à l'autre avec une aisance qui mérite d'être soulignée. Si l'on excepte la courte parenthèse un peu caricaturale destinée à rappeler ce que fut la fin dérisoire de Tennessee Williams, la pièce ravira les fans de cet auteur et permettra aux autres de mieux connaître le personnage sinon son oeuvre. Dans l'un et l'autre cas, la démarche mérite le détour.
Simone Alexandre
www.theatrauteurs.com
10:22 Publié dans THEATRE | Lien permanent
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