29/11/2010
Les liaisons dangereuses d'après Choderlos de Laclos
THEATRE ESSAION
6, rue Pierre-au-Lard
75004 PARIS
(M° Rambuteau ou Hôtel de Ville)
loc. 01 42 78 46 42
Pl. 20€ - T.R. 15€
du jeudi au samedi à 21h.30
dimanche à 16h.30
Les liaisons dangereuses ou la fin d'un monde ...
Adaptation de Régis MARDON et Pascal-Emmanuel LUNEAU
Mise en scène : Régis Mardon assisté de Laurence Porteil
Costumes : Camille LAMY et Marlène ROCHER
Décors : Catherine PARMENTIER.
Avec : Marie DELAROCHE (Madame de Merteuil) - Guylaine LALIBERTE (Madame de Tourvelle) - Michel LALIBERTE (Viconte de Valmont) Eloïse AURIA ou Coralie COSCAS en alternance (Cécile de Volanges) - Maria LABORIT ou Christine MELCER (Madame de Rosemonde)
Pour avoir été portées plusieurs fois à l'écran, Les liaisons dangereuses font figure de classique même aux yeux de ceux qui n'ont jamais lu Choderlos de Laclos, ce en quoi ils ont eu bien tort.
Ce manuel de moeurs amoureuses en a depuis inspiré plus d'un et plus d'une, alors qu'il faut être au moins trois pour s'y adonner (la liste n'est pas exhaustive) la caractéristique d'une perversion étant que l'on sait quand elle commence mais jamais quand et comment elle finira.
Don Juan était un solitaire qui agissait pour sa propre satisfaction tandis que le vicomte de Valmont a besoin d'un public et d'une complice, ces deux fonctions étant assurées par la marquise de Merteuil, petit jeu scabreux qui ne pouvait déclencher que des drames.
Autre temps, autre moeurs ? Certes non. Nos mails actuels ont remplacé ce que l'on nommait jadis des poulets et les plus ou moins brefs échanges épistolaires tout comme les confidences sur l'oreiller ne sont pas près de se démoder puisque certains aiment ne rien ignorer de ce que l'on a dispensé généreusement à d'autres ...
La mise en scène de Régis Mardon a fait la part belle à la rédaction des lettres mais le lieu favorise peu - il est vrai - les déplacements scéniques.
Marie Delaroche alliant la beauté à l'élégance s'avère tout-à-fait crédible dans le rôle de la terrible marquise.
Une mention spéciale pour Maria Laborit dont l'expérience et le talent font ici merveille !
Michel Laliberté est un Valmont dont l'intention de virilité appuyée a pour conséquence de le rendre un peu rustique quant à Guylaine Laliberté après l'avoir vue ici on l'imagine aisément jouant Madame Bovary.
La notion d'emploi pour si contraignante qu'elle fut n'était pas stupide, évitant parfois quelques erreurs de distribution. Cela dit, que certains interprètes soient fait pour un rôle ou non, il est évident que chacun donne ici le meilleur de lui-même, que les costumes sont beaux, raffinement qui n'est jamais superflu. La pièce reste donc à voir.
Simone Alexandre
www.theatrauteurs.com
20:25 Publié dans THEATRE | Lien permanent
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