24/02/2009
Bartleby le scribe, une histoire de Wall Street d'Herman Melville
La Pépinière théâtre
7, rue Louis Le Grand
75002 PARIS
(Métro : Opéra)
Loc. 01 42 61 44 16
Tarif unique : 25€
(moins de 26 ans : 10€)
Lecture-spectacle mise en scène par François Duval
avec Daniel Pennac.
Texte français : Pierre Leyris (éditions Gallimard)
Adaptation, Daniel Pennac
Scénographie : Charlotte Maurel.
Du mardi au samedi à 19 heures.
La scénographie est tout à la fois sobre et impressionnante, magnifique pour tout dire mais si vous me demandez de la décrire ... " je préférerais pas ! " car il serait criminel de vous priver du plaisir de la découverte.
Avec une discrète générosité, Daniel Pennac va nous lire ce texte qu'il affectionne bien qu'il m'ait semblé que la présence de la brochure était plus un détail de mise en scène qu'un besoin réel.
Tout chez lui inspire la sympathie, sa façon de bouger à la fois précise et feutrée, sa manière de dire sans aucune esbroufe avec les mots du coeur, en toute simplicité. Vous avouerais-je que je m'étais rendue à cette lecture-spectacle avec une petite appréhension. J'avais il y a quelques années assisté à une représentation théâtrale sur le thème de Bartleby avec tous les personnages représentés sur scène et je craignais que la comparaison fût défavorable.
Et bien non ! c'est autre chose mais l'attention du spectateur est complètement captée par le texte et celui qui le dit. Mieux, il me semble que l'humour se taille ici la part belle, que la profondeur des sentiments exprimés devient presque palpable.
La magie de la lecture se réincarne sur scène. Le spectateur imagine les personnages ... pour un peu, il se surprendrait à porter à ses lèvres l'un de ces gâteaux au gingembre dont le scribe raffolait. Merveille de l'imagination, on croit voir le buste de Cicéron se détacher dans un halo de lumière ! La cour de la prison se mue en purgatoire avant que le héros devienne mythique.
Quand ce fut fini, j'aurais voulu que le temps se rembobine, que le livre bénéficie d'une seconde lecture mais rien ne vous empêche d'aller voir ce spectacle plusieurs fois de suite. Je suis persuadée que vous y découvrirez des nuances subtiles. Merci, Monsieur Pennac !
Simone Alexandre
www.theatrauteurs.com
11:19 Publié dans THEATRE | Lien permanent
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